La Chaire de recherche UQAM pour le développement de pratiques innovantes en art, culture et mieux-être, le Musée des beaux-arts de Montréal et le groupe de recherche ArtEspaceSocial vous convient au colloque international et virtuel Se mobiliser par l’art. Comment les pratiques artistiques, muséologiques et éducatives appellent-elles l’action? Cette rencontre virtuelle aura lieu les 31 mai et 1er, 2 et 3 juin 2021.
Les pratiques artistiques, muséales et éducatives qui conjuguent l’art et la participation sociale de personnes marginalisées, l’art et l’éducation inclusive et l’art pour une meilleure santé mentale et physique des individus font partie du paysage culturel québécois depuis plus d’une décennie. Compte tenu de leur déploiement dans différents contextes et auprès de différentes populations ainsi que de l’intérêt grandissant des chercheur.e.s, des praticien.ne.s, des milieux de la santé et des groupes communautaires pour de telles pratiques, les conférencier.ière.s sont appelé.e.s à interroger différents thèmes à partir de la question explicité dans le titre même de l’événement : Comment et à quelles conditions les pratiques artistiques, éducatives et muséologiques inspirent-elles l’action sur les plans individuel et collectif?
D’un point de vue individuel : Comment des pratiques artistiques, muséologiques et éducatives formelles et non formelles favorisent-elles une (re)remise en mouvement qu’elle soit psychique, physique ou intellectuelle ? Comment permettent-elles de mieux se (re)connaître ? Comment agissent-elles sur les habiletés d’une personne à rassembler son énergie, à stimuler sa motivation, à faire preuve d’une plus grande résilience, à activer sa créativité ? Comment permettent-elles de sortir de l’isolement et de se penser comme partie prenante d’une collectivité ? Comment l’art peut-il contribuer à s’instruire et à s’investir dans la poursuite d’un objectif ? Comment faire face aux enjeux éthiques propres à de telles pratiques?
D’un point de vue collectif : Comment des pratiques artistiques, muséologiques et éducatives formelles et non formelles favorisent-elles l’inclusion et la participation à une collectivité ? Comment agissent-elles sur la capacité à tisser des liens, malgré les différences ? Comment permettent-elles à une collectivité de se penser comme telle, de devenir visible et audible, d’agir publiquement ? Comment le contact avec l’art et le fait d’en faire l’expérience peuvent-ils contribuer au vivre-ensemble dans une société pluraliste ? Comment ces pratiques favorisent-elles une action sociale et politique ?
D’un point de vue sociétal : À quelles conditions l’apport de ces pratiques pourrait-il être reconnu pour sa complémentarité avec les actions posées dans les milieux de la santé, des groupes communautaires et de l’éducation qui doivent, de plus en plus, répondre à des problèmes complexes nécessitant d’autres types de collaboration, d’autres façons de voir et de faire ? Quelles sont les conséquences de la non-accessibilité à la culture et à l’art sur une citoyenneté effective ? L’évaluation des impacts de ces pratiques telle qu’exigée par les instances subventionnaires est-elle souhaitable ou même possible ? Dans quelle mesure les méthodologies issues des sciences sociales et de la santé peuvent-elles en faire l’évaluation?